Tabac - ADDICTOHUG https://addictohug.ch/tag/tabac/ Un blog pour les personnes concernées par l'addiction et ses proches Wed, 23 Sep 2020 10:31:04 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.6.2 Les applications mobiles pour arrêter ou diminuer la consommation de tabac et/ou pour gérer la cigarette électronique. https://addictohug.ch/reduction-de-risques/les-applications-mobiles-pour-arreter-ou-diminuer-la-consommation-de-tabac-et-ou-pour-gerer-la-cigarette-electronique/ Wed, 23 Sep 2020 10:29:27 +0000 https://addictohug.ch/?p=22149 Article réalisé par Tiago Gois et Gerard Calzada

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La santé mobile (mHealth) est considérée comme un domaine particulier de la cybersanté (eHealth). Omniprésent dans notre quotidien, le smartphone est de plus en plus utilisé dans le monde de la santé tant au niveau de la prévention, de la promotion de la santé ou de la médecine au quotidien (1).

Dans le domaine de la tabacologie, il existe de nombreuses applications qui soutiennent l’arrêt ou la diminution de la consommation de tabac. De plus, ces dernières années, des applications commencent à apparaître  qui facilitent la gestion de la cigarette électronique.

Cet article recense les applications en français les plus représentatives à l’heure actuelle. 

1. Les applications qui aident à arrêter la consommation de tabac

Smokerstop

Après avoir renseigné le comportement lié à la fumée (nombre de cigarettes par jour, quantité de nicotine, de goudron et de monoxyde de carbone par cigarette, prix par paquet), l’application propose certains objectifs prédéfinis en terme d’exemple et permet de se fixer des objectifs personnels avec un prix défini par objectif. Ainsi, au fur et à mesure que la personne fait des économies grâce à l’arrêt de la cigarette, ces objectifs deviennent progressivement réalisables. Une personne qui fume 10 cigarettes par jour devra attendre environ 8 jours pour pouvoir s’offrir un bon repas au restaurant.

De plus, un mentor donne des conseils motivationnels adaptés à la situation personnelle de l’utilisateur afin d’encourager le maintien de l’abstinence (avantages acquis grâce à l’arrêt, conséquences néfastes du tabac et conseils pour éviter des déclencheurs des envies de consommer).

Enfin, une section appelée “corps” illustre la progression positive pour l’organisme grâce à l’arrêt de la cigarette. Par exemple, il indique combien de temps d’abstinence est nécessaire pour avoir une pression artérielle diminuée, une teneur en oxygène dans le sang normal, un sens de l’odorat amélioré ou encore l’amélioration de la circulation sanguine et du risque de maladie coronarienne ou de cancer.

L’application est gratuite et disponible pour les utilisateurs d’iOS (https://itunes.apple.com/fr/app/smokerstop/id980579043?mt=8) et Android (https://play.google.com/store/apps/details?id=com.agt.smokerstop).

Stop-Tabac

Développée par des experts de l’arrêt du tabac de l’Université de Genève, sous la direction de Jean-François Etter, l’application stop-tabac propose gratuitement des conseils personnalisés et un soutien dans l’arrêt du tabac. Toutes les informations contenues sont scientifiquement fondées.  

Après avoir défini votre profil, l’utilisateur peut accéder aux statistiques depuis l’arrêt et peut définir les bénéfices et les obstacles constatés.  

Particulièrement intéressante, cette application permet d’interagir et de donner des conseils en fonction de la situation de l’utilisateur. 

Par exemple, quand la personne ne va pas bien, elle peut définir ce qui lui arrive (par ex : je suis déprimé, j’ai des insomnies, je suis irritable, je suis anxieux…) et avoir une réponse personnalisée en fonction de la difficulté de la personne. De même, l’utilisateur peut annoncer qu’il a envie de consommer ou qu’il a rechuté. En cas de rechute, l’application demande quel obstacle a été constaté permettant ainsi de mettre à jour ses motivations.

Enfin, l’application encourage l’inscription à la “Tribu” qui permet d’échanger avec d’autres personnes concernées par l’arrêt du tabac dans le forum de discussion.

Selon une étude de Nouvelle-Zélande, Stop-Tabac est l’une des 5 meilleures applis au monde pour arrêter de fumer (2).

L’application est gratuite et disponible sur iOS (https://itunes.apple.com/ch/app/stop-tabac/id532494130?l=fr&mt=8). 

Smoke Free – Quit Smoking Now

Sûrement l’application la plus populaire au monde pour arrêter de fumer, cette application fait partie des 5 meilleures applications au monde pour arrêter de fumer. Traduite en français, l’application fournit des techniques pour arrêter le tabagisme. 

Une version payante, qui selon les auteurs doublerait les chances d’arrêter, est proposée. Dans cette version, en plus d’enlever les publicités, l’utilisateur bénéficie de 20 techniques supplémentaires, de missions spécifiques, d’une analyse des facteurs déclencheurs et de 40 badges additionnels pour célébrer les efforts de ne pas reprendre la cigarette.

L’application a une version gratuite et est disponible sur iOS (https://itunes.apple.com/ch/app/smoke-free-quit-smoking-now/id577767592?l=fr&mt=8) et Android (https://play.google.com/store/apps/details?id=com.portablepixels.smokefree&hl=en_US

2. Les applications qui aident à diminuer la consommation de tabac

Respire maintenant (version gratuite)

Cette application se différencie des autres déjà présentées pour aider à diminuer la consommation de tabac. L’utilisateur peut suivre sa consommation de tabac, grâce aux graphiques interactifs qui montrent la quantité fumée et le coût que cela représente. Comme dans les autres applications, des messages de soutien prédéfinis sont disponibles ainsi que les classiques statistiques. Concernant les objectifs à atteindre, l’application propose 33 objectifs dans la version gratuite et 70 objectifs dans la version payante.

L’application est gratuite (avec une option payante) et disponible sur Android (https://play.google.com/store/apps/details?id=com.peytu.breathenowfree&hl=fr). 

3. Les applications qui aident à gérer la cigarette électronique

Comme constaté dans l’article sur la cigarette électronique publié par Tiago Gois dans ce même blog, les débuts avec la cigarette électronique nécessitent un apprentissage et un investissement de la part de l’usager. 

Il n’est pas difficile de brûler le liquide ou encore d’endommager une résistance pouvant provoquer l’inhalation de vapeurs de Nickel ou de Titane.

Les applications permettent aux vapoteurs de calculer la puissance de la résistance, de connaître les bonnes recettes de liquide et de trouver la bonne concentration. De même, grâce à ces applications, il est possible de connaître les économies réalisées depuis l’arrêt de la cigarette conventionnelle et d’analyser l’usage quotidien de la cigarette électronique.

Vape Tool

Vape Tool est une boîte à outils qui regroupe des instruments pour vous aider à réaliser vos coils (résistances), fabriquer vos propres liquides pour vapoteuse en suivant chaque étape de la recette jusqu’à la vape, en passant par la mixture et la maturation. L’application permet aussi d’estimer l’autonomie de vos batteries en fonction de votre usage et de calculer de nombreux paramètres fonctionnels de votre vapoteuse pour un usage optimum. L’outil, bien que ergonomique, est destiné à des utilisateurs avertis. Une version pro (payante) est disponible sur le playstore avec davantage d’options et de fonctions (https://play.google.com/store/apps/details?id=com.stasbar.vape_tool&hl=fr)

Sweet spot

Cette application comprend des outils en rapport avec l’usage de la vapoteuse, carnet de recettes de e-liquide avec aide au calcul pour le taux de nicotine, calcul du voltage ou wattage en fonction de la résistance pour en tirer le meilleur parti. Une partie du logiciel concerne l’arrêt de la cigarette et est constituée de décomptes (nombre de jours depuis l’arrêt du tabac, nombre de cigarettes non fumées, économies,…) ainsi que d’un comparatif entre la nicotine absorbée lorsque l’utilisateur était fumeur et la nicotine vapotée actuellement. Toutes les informations peuvent être sauvegardées pour pouvoir suivre l’évolution.

L’application est disponible gratuitement sur le play store (https://play.google.com/store/apps/details?id=com.alucine.sweetspot&hl=fr)

Boost my vape 2

Cette application est centrée sur la fabrication de e-liquide. Elle a l’avantage d’être pensée pour créer du e-liquide avec des booster de nicotine comme il se fait actuellement en Europe. Elle intègre aussi des variantes plus poussées comme le mélange de deux bases avec des ratios PG/VG différents avec ou sans nicotine. Elle intègre aussi un suivi de l’état de vos batteries et une estimation de leur usage possible.

L’application est gratuite sur le play store (https://play.google.com/store/apps/details?id=entertainment.app.factory.boostmyvape2)

Il existe un autre type d’applications relatives aux vapoteuses dites connectées. Il s’agit d’applications propriétaires qui ne fonctionnent que pour la marque de vapoteuses pour lesquelles elles ont été conçues. Le but de ces applications est avant tout de pouvoir suivre la consommation de nicotine sur des tableaux journalier afin d’identifier les moments critiques où l’envie est davantage présente. Les applications peuvent permettre, suivant les marques, de régler l’intensité du vapotage, le dosage de nicotine, suivre la charge de la batterie. Elles peuvent aussi fournir une estimation du bénéfice du vapotage par rapport à ce que vous auriez fumé. Elles peuvent aussi calculer ce que vous économisez par rapport à votre ancienne consommation de cigarettes.

Bibliographie

(1) http://www.spectra-online.ch/fr/spectra/themes/mhealth-que-peuvent-apporter-les-applications-mobiles-a-la-sante-703-10.html

(2) https://www.nzma.org.nz/journal-articles/smartphone-apps-for-weight-loss-and-smoking-cessation-quality-ranking-of-120-apps

Autres lectures :

http://www.logitheque.com/articles/pour_vous_aider_a_arreter_de_fumer_applis_cigarettes_electroniques_et_culture_vape_1217.htm

https://www.addictaide.fr/quelle-application-choisir-pour-arreter-de-fumer/

https://www.e-sante.fr/reduction-tabagisme-ce-qu-on-jamais-ose-vous-dire/actualite/470

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Le vaporisateur, un bon outil de réduction des risques pour l’usage de cannabis ? https://addictohug.ch/reduction-de-risques/vaporisateur-reduction-des-risques-cannabis/ Mon, 02 Dec 2019 09:30:29 +0000 https://addictohug.ch/?p=21982 Article réalisé par Tiago Gois

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En Suisse, le cannabis riche en CBD et pauvre en THC (concentration inférieure à 1%) est légal et en vente libre. Pour pouvoir atteindre davantage de consommateurs, le marché s’est adapté et propose une palette de produits très diversifiés.

Les kiosques et les commerces en ligne suisses vendent principalement de la fleur de CBD, c’est à dire l’herbe directement dans un sachet. Normalement, cette herbe est consommée en la fumant seule ou avec du tabac, sous forme de joint.

D’ailleurs, il existe aussi des cigarettes avec du CBD, vendues déjà roulées avec du tabac et un filtre. Sous cette forme, la personne qui ne consommait pas de tabac ou qui ne savait pas rouler de cigarettes accède très facilement à la consommation de CBD. Par contre, au-delà de la substance souhaitée, la personne s’expose aussi aux risques liés à l’usage du tabac et aux risques liés à la fumée à haute température, aux substances nocives et pour certaines cancérigènes, dégagées lors de la combustion.

Dans une logique de réduction des risques, il faudrait encourager les usages de cannabis alternatifs à cette consommation par combustion et avec du tabac. Dans le commerce, il est possible d’acquérir des huiles de CBD qui permettent d’être ingérées directement en forme de gouttes. Mais… existe-il d’autres alternatives ?

Cette article abordera la vaporisation de cannabis sous l’angle de la réduction des risques.

Le vaporisateur

Le vaporisateur est un appareil destiné à rendre inhalable, sans combustion, des substances sous forme de vapeur. La vaporisation porte à une température désirée, des plantes émiettées (d’autres substances peuvent être utilisées) pour en faire évaporer la substance active. La température doit être adaptée en fonction de la substance utilisée mais toujours inférieure à celle de la combustion de la cellulose (230°C) pour éviter le dégagement de substances nocives comme les goudrons, le monoxyde de carbone et d’autres agents chimiques nocifs connus.

Ces appareils peuvent se présenter sous diverses déclinaisons. Tout d’abord, il est possible de différencier les vaporisateurs de salon, branchés sur le secteur, des vaporisateurs portables. Les premiers nécessitent d’avoir un accès à une prise de courant et sont donc sédentaires, alors que les seconds disposent d’une batterie. Ils peuvent avoir recours à différentes sources de chaleur pour atteindre la vaporisation : conduction thermique, rayonnement, convection avec ou sans soufflerie.

Le type de source de chaleur, et plus globalement, les matériaux utilisés pour la fabrication du vaporisateur ont une incidence directe sur le coût de l’appareil mais aussi sur la qualité de la vaporisation et de la sécurité de l’utilisateur. Les systèmes les moins onéreux peuvent, sans présenter de déficience, fournir une température fluctuante et trop s’approcher de la température de combustion ce qui peut conduire au dégagement de particules nocives.

La méthode d’inhalation varie aussi en fonction de la source de chaleur. La conduction thermique met en contact les plantes avec le corps de chauffe, la vapeur dégagée est ensuite aspirée à l’aide d’un tube. Un système à rayonnement utilise une ampoule halogène comme source de chaleur ; le procédé d’aspiration reste toutefois le même. La convection sans soufflerie fait passer l’air chaud aspiré par l’utilisateur à travers les plantes broyées. Enfin, dans la convection avec soufflerie, l’appareil va de lui-même faire passer l’air chaud à travers les plantes, il gonfle un sac de qualité alimentaire, résistant à la chaleur. L’utilisateur aspire le contenu du sac, dans un second temps.

La variante portable de ces vaporisateurs est moins encombrante. Elle comprend une batterie permettant d’utiliser l’appareil sans prise de courant. Une chambre au coeur de laquelle les plantes vont être échauffées et un tube rétractable afin d’aspirer la vapeur.

L’usage du vaporisateur

L’utilisation des vaporisateurs est diverse. Ces appareils peuvent servir dans la phytothérapie et l’aromathérapie, ils sont toutefois connus comme un moyen de consommation pour le cannabis.

Pour parler de vaporisation du cannabis, il faut s’attarder quelque peu sur ses différentes formes. Lorsqu’il s’agit de le vaporiser sous sa forme de plante séchée, cela est relativement facile, les appareils étant prévus pour cette usage.

Le cannabis se présente aussi sous forme de résine. Sur les forums spécialisés d’usagers à visée de réduction des risques, de nombreux conseils sont donnés. Deux points semblent ressortir comme primordiaux (1). Premièrement, il faut utiliser des tampons à concentrés. Il s’agit de petits coussinets en acier ou de petits boîtiers à glisser dans la chambre de chauffage. Sans cela la résine fond, se colle aux parois et/ou aux différentes parties exposées, réduit le tirage par obstruction et peut aller jusqu’à endommager le système de chauffage. Deuxièmement, il ne faut utiliser que des produits de meilleure qualité pour la vaporisation. Comme pour les plantes, il faut pouvoir effriter la résine, cela sera plus aisé avec des produits comme du pollen que sur des résines grasses. Il est suggéré de le tailler/concasser à l’aide d’un couteau plutôt que d’avoir recours à la combustion pour l’effriter, afin de limiter l’apport de substances nocives supplémentaires. Compte tenu des difficultés à vaporiser la résine, il est recommandé de n’utiliser que de petites quantitées (0,1 gramme au maximum) et de répéter l’opération si nécessaire.

La clé d’une vaporisation efficace réside dans la température à laquelle est chauffée le produit utilisé.

Les différentes formes du cannabis ont des températures de vaporisation différentes.  Pour sa forme de plante séchée, la température indiquée est comprise entre 180 et 200°C et pour la résine, il est nécessaire de chauffer davantage avec une fourchette qui sera entre 200 et 220°C. La limite maximale étant le point de combustion de la cellulose à 230°C, qui produira un dégagement de substances nocives.

Certains forums et sites spécialisés (2) vont jusqu’à sub-découper ces fourchettes selon l’effet recherché par l’utilisateur. Ainsi, en-dessous des 190°C, la vapeur inhalée a un effet plus psychotrope alors qu’au-dessus la sensation de sédation physique est accrue. Enfin, toutes ces températures sont des limites théoriques, visant l’extraction maximale du principe actif. Si à l’usage, la vapeur est trop chaude ou trop irritante, il est alors recommandé de diminuer la température. Une vapeur trop sèche ou trop chaude va irriter les voies respiratoires et peut conduire au développement de pathologie respiratoire, ce qui est l’effet inverse de celui recherché.

Il est nécessaire de prêter une attention particulière au produit à vaporiser. Une substance acquise au marché noir, n’offre aucune garantie sur les conditions dans lesquelles elle a été cultivée. Il n’est donc pas à exclure que des produits indésirables (produits de coupe / herbicides) puissent être présents et vaporiser durant l’échauffement de la plante.

Enfin, le dernier point relatif à l’utilisation des vaporisateurs est la quantité. Lors de la consommation de cannabis par combustion, la moitié du principe actif est détruit pendant la pyrolyse (3) et en moyenne seuls 23% sont extraits. La fumée inhalée ne contient au final que 12% de principe actif contre 88% de produits toxiques. Lors de la vaporisation, le taux d’extraction du principe actif peut atteindre 80%. Il est préférable en toute circonstance de commencer par de petites quantités et de renouveler l’opération pour éviter un surdosage désagréable et/ou nocif.

Les vaporisateurs n’ont pas été conçus pour servir exclusivement à la vaporisation du cannabis. Cette plante est loin d’être la seule utilisable en vaporisation. Il est possible de trouver des répertoires de plantes, de leur usage ainsi que de la plage de température pour vaporiser leurs principes actifs, sur les sites traitant de ces questions. Une occasion de  revenir aux origines de la fumigation déjà connue, chez les Scythes, 450 av. J.-C.

A titre d’exemple, voici un extrait d’un tableau (4).

Clou de girofle : 123º C : antiseptiqueLavande : 130ºC : calmant, anti-migraineux, stimulant, antiseptique.
Eucalyptus : 130º C : antiseptique des bronches, digestif, apéritif.Menthe verte : 140°C : stimulant de l’appareil digestif, tonique, excitant, antispasmodique, analgésique.
Tabac : 140°C : DANGEREUX, tonique, reposant.Houblon : 160ºC : tonique et stimulant de la digestion, diurétique.
Verveine : 170°C : apéritive, digestive.Romarin : 170°C : stimulant et tonique du système sanguin, antioxydant.
Aloe vera : 183ºC : tonique a petite dose ou purgatif à haute dose, préconisé contre la constipation.Thym : 190ºC : tonique et antispasmodique des voies digestives.
Camomille : 190º C : apéritive et digestive.Sauge : 190ºC : tonique des voies digestives et du système nerveux.

Bénéfices / Inconvénients

Les bénéfices de la vaporisation par rapport à la combustion sont en partie dus au changement de mode de consommation. A lui seul, il permet d’éviter toutes les substances chimiques liées à la combustion, ainsi que l’exposition au tabac. Certains sites quantifient la diminution de l’exposition à 95% des toxiques comparativement à la combustion. Malheureusement, aucun de ses sites n’est en mesure de nommer une étude qui vient appuyer un tel nombre. Il reste qu’en l’absence de combustion et sans adjonction de tabac, une grande partie des substances connues comme nocives sont absentes de la vapeur aspirée, sans confirmer une valeur aussi élevée, il est possible d’accepter que ce mode d’absorption soit nettement moins nocif. De plus, la biodisponibilité largement supérieure en vaporisation représente une nette diminution des coûts et si l’utilisateur le souhaite une diminution de la consommation par fractionnement.

Les inconvénients sont davantage liés aux aspects pratiques. Les appareils actuellement sur le marché sont soit sédentaires et ne peuvent accompagner le consommateur partout ; soit portatif au prix d’une batterie dont la charge n’est pas illimitée et qui peut peser son poids. Même ces derniers conservent un encombrement conséquent, à titre d’exemple, l’un des vaporisateur portable les plus connus a des dimensions de 14 cm x 8 cm x 3 cm pour un poids de 230 grammes. Cet encombrement n’a rien d’exceptionnel, mais dans un contexte de mobilité, il est à comparer à son équivalent combustible qui tient entre deux doigts. Sur les forums d’autres désavantages sont évoqués autour des rituels liés à la préparation et au roulage du joint et à l’aspect “social”. Au cours d’une soirée, il est moins dérangeant de partager un joint qui va passer de lèvres en lèvres avant d’être jeté, qu’un appareil valant quelques centaines d’euros et qu’il serait souhaitable de pouvoir ramener chez soi.

Conclusion

Du point de vue de la réduction des risques, la consommation de cannabis par vaporisation présente de nombreux avantages. Elle représente une diminution notable de l’exposition à de nombreuses substances nocives pour la santé. Le cas échéant, pour un non-fumeur qui n’aurait à faire au tabac que dans le cadre de la consommation de cannabis, il serait possible de ne plus s’exposer du tout. Pour autant, la transition demande un cheminement de l’utilisateur. Il lui est nécessaire de se détacher de l’objet et des rituels qui y sont rattachés, afin de pouvoir accepter de consommer différemment.

Bibliographie

(1) : https://www.cannavapos.fr/vaporiser-resine-shit-hasch/
(2) : https://www.vaporisateur-cannabis.net/temperatures/
(3) : https://www.norml.fr/sante-prevention-rdr/combustion-contre-vaporisation/
(4) : https://www.norml.fr/sante-prevention-rdr/combustion-contre-vaporisation/

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La vapoteuse, un bon outil de réduction de risque ? https://addictohug.ch/reduction-de-risques/la-vapoteuse-un-bon-outil-de-reduction-de-risque/ Sat, 15 Jun 2019 15:57:24 +0000 https://addictohug.ch/?p=21570 Article réalisé par Tiago Gois

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Les courbes d’apprentissage de la cigarette et de la vapoteuse sont différentes. Pour fumer une cigarette, nous avons simplement besoin d’une cigarette roulée, de feu et de quelques minutes pour maîtriser l’acte. Par contre, apprendre à vapoter et substituer ce mode d’absorption de la nicotine peut être un peu plus délicat, long et nécessite d’être bien renseigné.

Compte tenu de l’énergie et du temps nécessaires pour outrepasser cette barrière au changement, cet investissement vaut-il la peine d’être intégré dans une logique de réduction des risques ?

Cet article tentera de répondre à cette question, à savoir si la cigarette électronique est un bon outil de réduction de risques.

Pour le faire, nous aborderons d’abord le matériel nécessaire pour débuter dans le monde de la cigarette électronique et nous présenterons ensuite les différences avec la cigarette à combustion. Enfin, nous finirons par un résumé des dernières recommandations des experts en la matière.

C’est quoi une vapoteuse ?

Avant d’aborder l’achat de votre vapoteuse, il est important de s’intéresser au fonctionnement et aux éléments qui la composent.

Schéma des pièces détachées d'une cigarette électronique
Schéma des pièces détachées d’une cigarette électronique
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Une vapoteuse est un appareil qui chauffe et fait évaporer un liquide sans déclencher de combustion en créant une vapeur qui peut être inhalée afin de ressentir les goûts et/ou les effets du liquide en question.

Une cigarette électronique est composée de plusieurs éléments :

  • Une batterie qui conserve l’énergie nécessaire pour faire fonctionner l’appareil.
  • Un réservoir qui est composé de plusieurs éléments :
    • Une bague qui permet de régler le tirage d’air. On parle de tirage serré quand il y a peu d’air et de tirage aérien quand il y a plus d’air.
    • Une résistance qui chauffe jusqu’à évaporation du liquide. Cette résistance est un élément consommable et doit être changée régulièrement afin de garantir une vape de qualité. L’usager s’aperçoit qu’il faut changer la résistance quand la vapeur dégage un goût de brûlé.  
    • Le réservoir lui-même qui contient le liquide.
    • Un drip tip, l’égout sur lequel poser les lèvres.

L’achat de votre première vapoteuse

L’achat de sa première vapoteuse est souvent le début de l’apprentissage et la première confrontation avec un jargon quelque peu déroutant, le tout sur un fond de modèles de vapoteuses divers et variés. En effet, contrairement à son ancêtre, il ne s’agit pas d’un objet standardisé mais d’un concept décliné en une multitude de variations. Le choix de l’outil aura donc un impact direct sur l’expérience que pourra en retirer l’usager.

Il est vraiment compliqué de connaître tous les paramètres avant d’acheter cette première vapoteuse car ils dépendent de la façon dont l’usager appréciera de vapoter. Or, il est nécessaire d’expérimenter pour le découvrir les différentes possibilités offertes et celles qui conviendront le mieux à chacun. Une bonne vapoteuse s’adapte parfaitement aux préférences de son utilisateur.

LA BATTERIE

En fonction de l’usage journalier de la vapoteuse, l’usager choisit entre une batterie fixe (qui est suffisante pour la majorité des vapoteurs) ou un accu amovible (moins dépendant de la disponibilité d’une prise pour se recharger, à condition d’avoir un second accu chargé à disposition).

LE RÉSERVOIR

Les éléments du réservoir vont déterminer la modalité de prise d’air, la densité de la vapeur et l’effet plus ou moins intense en fonction des réglages du réservoir.

A ce niveau, il faudra choisir entre un réservoir à prise d’air direct ou indirect. La première fera aspirer la vapeur directement dans les poumons, comme un aérosol, alors que pour la seconde il faudra remplir la bouche avant d’avaler, ce qui peut paraître plus proche d’une cigarette.

Plus tard, il sera important de choisir quelle densité de vapeur souhaite la personne.  Petite volute discrète ou gros nuage ? Plus la valeur de la résistance est petite, plus le fil s’échauffe rapidement et plus il vaporise de liquide produisant davantage de vapeur qui sera légèrement plus chaude. Chauffer plus intensément le liquide aura tendance à détériorer sa qualité gustative, de plus, comme une plus grosse quantité de liquide s’évapore, une plus grande quantité de nicotine est ingérée (si votre liquide en contient). A contrario, plus la valeur de la résistance est élevée, moins vous produirez de vapeur. Ce choix simple impacte directement deux autres facteurs : le goût et le dosage en nicotine. Un plus grand échauffement du liquide pourrait le détériorer et produire des substances potentiellement nocives.

Ces points passés, il restera des détails qui pourront améliorer la praticité de la vapoteuse. Un réservoir d’une capacité suffisante pour la journée évitera d’avoir un flacon de liquide sur soi et de le renverser au milieu de vos affaires.

Les prix d’une vapoteuse complète sont globalement compris dans la fourchette des 80-120 CHF. Il s’agit d’un achat ponctuel qui sera pondéré par sa durée de vie. Par la suite, les achats peuvent se borner aux liquides et aux résistances.

LE LIQUIDE

Quelques jours après la transition, un changement devrait s’intensifier avec la réapparition du sens de l’odorat et du goût. Les changements les plus plaisants sont souvent le fait d’arrêter de brûler des herbes séchées, de faire  évaporer un liquide et de choisir parmi une multitude de parfums différents.

Le goût ou les goûts des liquides sont le choix le plus personnel que la personne aura à faire. Trouver les senteurs qui conviendront pourrait demander du temps et des essais. Les parfums seront peut-être différents en fonction du moment de la journée. De plus, vapoter le même parfum tout au long de la journée amène à une certaine accoutumance, comme le parfum appliqué le matin et qui ne se remarque plus durant la journée. Ils peuvent être simples comme un fruit, ou complexes, issus d’un assemblage minutieux. Les parfums peuvent permettre de rester dans la continuité de la cigarette avec des parfums tabac, mais peuvent aussi devenir un élément de rupture. Tout parfum alimentaire peut être ajouté à une base pour en faire du e-liquide.

La base de tout e-liquide est un mélange de propylène glycol et de glycérine végétale. Le premier véhicule le parfum dissous et le second produit la vapeur. Choisir son liquide en prenant en compte le ratio entre les deux permet de moduler soit pour avoir un goût plus prononcé, soit pour obtenir un nuage de vapeur plus important.

Un autre composant du liquide, celui-ci optionnel, est la nicotine. De prime abord, une simple multiplication donnera la quantité de nicotine que la personne prend quotidiennement (nb de cigarettes x dosage en nicotine sur le paquet). Toutefois, cette valeur est toute relative car vapoter n’est pas la même chose que fumer : la cigarette à combustion a un début et une fin (dès l’allumage jusqu’à l’extinction du mégot), alors que la vapoteuse n’a qu’une fin quand il n’y a plus de batterie ou de liquide. C’est là que réside toute la question. Un dosage plus élevé de nicotine devrait théoriquement satisfaire le fumeur en quelques bouffées.

Au niveau du ressenti, une forte concentration de nicotine risque d’être désagréable et irriter la gorge. Sur le plan de l’absorption de la nicotine, en raison de  l’absence de toutes les substances servant d’adjuvant dans la cigarette, elle sera plus lente et obligera à vapoter plus que besoin avant d’avoir atteint la satisfaction. Finalement, il serait conseillé de commencer avec un dosage moyen (6-8mg/ml) et d’adapter ensuite le dosage en fonction du ressenti, au plus près du besoin de l’utilisateur.

Au-delà de la nicotine, certaines marques ont ajouté à leur catalogue des liquides contenant du CBD, ce qui peut être une alternative à sa forme consommable par combustion, sans adjonction de tabac ni de nicotine.

Le changement de vos habitudes

Passer de la cigarette à la vapoteuse demande de faire des changements. Cela est déjà le but de celui qui envisage de substituer sa consommation de tabac. Au-delà des changements évidents et déjà évoqués, absorber la nicotine à partir d’un liquide vaporisé permet de savoir exactement quelle quantité a été absorbée sur la journée. Si l’objectif est un sevrage progressif, cela peut être un avantage de pouvoir quantifier précisément la consommation pour en suivre et en contrôler l’évolution. Une partie des substances adjointes au tabac, dans une cigarette, servent à potentialiser et à accélérer la diffusion de la nicotine dans l’organisme du fumeur. En leur absence, l’action de la nicotine est moins rapide, ce qui peut conduire à vapoter plus souvent et/ou plus longtemps, toutefois cet inconvénient est à modérer. Éviter des pics rapides de nicotine est un avantage dans une logique de sevrage.

Les premiers essais de vapotage se font souvent sur la vapoteuse d’un proche. Une réaction courante est de tousser. La façon d’aspirer sur une vapoteuse n’est pas la même que sur une cigarette, la résistance à l’aspiration est moindre, il faut donc aspirer moins fort.

La phase d’apprentissage plus longue sur la vapoteuse est en soi un frein au changement. En effet, découvrir ce nouvel outil dans le contexte d’un arrêt du tabac, demande en plus de l’énergie dévolue au changement, de rester disponible à découvrir et rechercher des réponses/solutions aux difficultés rencontrées aux premiers usages.

Au-delà des changements comportementaux, d’autres bénéfices sont d’avantage d’ordre esthétique et environnemental. Les dents jaunies par le tabac ne le seront pas par le e-liquide. Le tabac laissait son odeur sur les vêtements, les affaires, éventuellement le domicile du fumeur, là où le vapotage ne laissera que peu de traces qui plus est ne perdureront pas.

Risques pour la santé connus

Peu d’effets secondaires graves ont été documentés chez les vapoteurs, toutefois, cela n’est pas une action neutre. Les voies aériennes supérieures peuvent être asséchées par l’aérosol et la nicotine peut les irriter.

Le passage du tabagisme au vapotage apporte des bénéfices sur le plan pulmonaire et sur la capacité respiratoire. Cette dernière serait nettement moins atteinte chez le vapoteur que chez le fumeur. De plus, cette transition diminue la toux, les expectorations et favorise la récupération du sens du goût.

Le vapotage soulage la sphère cardiaque de l’apport de monoxyde de carbone et de particules fines solides dû au tabagisme, diminuant donc le risque d’infarctus, d’accident vasculaire cérébral et la survenue d’athérosclérose.

Au niveau cérébral, le vapotage peut provoquer des vertiges, des nausées ainsi que des maux de tête, en cas de surdosage nicotinique. De plus, vapoter un liquide contenant de la nicotine entretient la dépendance à cette substance. A fortes doses, le propylène glycol peut produire un effet proche de l’alcool.

L’absorption de nicotine durant la grossesse est tout autant déconseillée par la cigarette que par la vapoteuse. Les deux modes d’absorption pourraient conduire à des troubles du développement et du comportement.

Trois substances cancérogènes ou potentiellement cancérigènes ont été mises en évidence lors d’un test de la revue “60 millions de consommateurs”, en 2013 : Le formaldéhyde, l’acroléine et l’acétaldéhyde. Bien que la méthodologie ait été décriée et que les résultats aient été invalidés par la suite, il n’est pas possible d’exclure l’apparition de substances nocives pour la santé, a fortiori, dans le cas d’un mésusage de la vapoteuse.

Lors de l’arrêt du tabac, une large majorité de fumeurs prend du poids. La nicotine induit une accélération du métabolisme et donc de la dépense énergétique. Vapoter des liquides contenant de la nicotine, pour autant que vous absorbiez autant de nicotine que lorsque vous fumiez, préviendrait la prise de poids, du moins jusqu’à ce que vous arrêtiez de vapoter.

Le vapotage passif expose l’entourage du vapoteur, pendant environ une minute, à de la nicotine, à des taux comparables à celles du tabagisme passif. Cette exposition a néanmoins l’avantage de ne pas présenter de cancérogènes, de particules et de monoxyde de carbone qui est les principaux méfaits connus du tabagisme passif.

Connaissances et recommandations

Actuellement, les recommandations dans divers pays occidentaux dont la Suisse, se basent sur les résultats d’études publiées ces dernières années, tendant à montrer une moins grande nocivité de la vapoteuse par rapport à la cigarette. Les facteurs principaux mis en évidence sont l’absence de combustion, l’exposition à un plus petit nombre de substances nocives ou potentiellement nocives et à des concentrations nettement moins élevées conduisant à cette conclusion.

Peu d’études ont été élaborées pour établir si la vapoteuse est un bon système de sevrage tabagique. De plus, ces rares documentations peuvent se contredire entre elles. Il manque une étude avec des bases scientifiques et statistiques solides sur le sevrage tabagique au long terme avec des vapoteuses récentes, pour pouvoir trancher de son utilité, dans ce contexte.

Globalement, les recommandations nationales tendent à encourager toute démarche qui favoriserait l’arrêt tabagique en fournissant les informations les plus actuelles. Alors qu’elle ne peut être prescrite comme un traitement, la vapoteuse peut être recommandée comme une alternative lorsque les traitements médicamenteux ont échoué ou sont rejetés par le patient. Dans la Revue Médicale Suisse N°566, de 2017, les recommandations face à un patient qui souhaite arrêter de fumer et envisage la vapoteuse comme moyen sont de ne pas le décourager, tout en lui proposant les traitements pharmacologiques reconnus et en prodiguant l’information nécessaire.

Conclusion

Après avoir passé en revue les avantages et inconvénients, il apparaît que la vapoteuse présente, en l’état actuel des connaissances, un risque moindre pour la santé de l’utilisateur et qu’elle semble moins addictogène que la cigarette.

Sur cette base, même si les experts ne considèrent pas la vapoteuse comme un bon outil de sevrage, nous la considérons une bonne alternative pour la réduction des risques.

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