6 : HERMANN ROHRSCHACH
Hermann Rorschach (né à Zurich le 8 novembre 1884 et mort à Herisau le 2 avril 1922) est un psychiatre suisse, renommé pour avoir mis au point un test projectif de psychodiagnostic connu comme le test de Rorschach.
Né d’un père professeur d’art, il est lui-même doué pour cette matière. Excellent
dessinateur et passionné de peinture, il hésite entre cette voie et les études médicales
et choisit finalement la médecine en se spécialisant en psychiatrie. En 1906, il
soutient une thèse sur les hallucinations réflexes sous la direction d’Eugen
Bleuler.
Intéressé par la culture russe, il travaille un an en Russie puis, pour des raisons
inconnues, il retourne vivre en Suisse.
Il travaille ensuite dans plusieurs cliniques, la Waldau, près de Berne, puis est
directeur-adjoint de l’hôpital cantonal de Herisau, jusqu’à sa mort. Il participe à la
fondation de la Société suisse de psychanalyse en 1919 par Oskar Pfister, Emil
Oberholzer et Mira Gincburg, et en devient vice-président. Il pratique la psychanalyse,
sans avoir réalisé d’analyse didactique, qui n’était pas encore devenue
obligatoire.
Rorschach est emporté en vingt-quatre heures par une péritonite inopérable en 1922, à
l’âge de 37 ans.
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Hermann_Rorschach
Trivia : On a dit qu’il ressemblait à Brad Pitt … ou inversement ?
5 : AUGUSTE FOREL
Auguste-Henri Forel, né à Morges dans le canton de Vaud le 1er septembre 1848 et mort à Yvorne le 27 juillet 1931, est un entomologiste, neuroanatomiste, psychiatre et eugéniste suisse.
Auguste-Henri Forel fait des études de médecine à Zurich. À Vienne, il rédige une thèse
de doctorat sur le thalamus ou couche optique sous la direction de l’anatomiste Theodor
Meynert, spécialiste du cerveau, en 1871. Depuis toujours ses intérêts le portent vers
l’étude des fourmis : la myrmécologie) ; son premier travail sur l’instinct meurtrier de
la Solenopsis fugax paraît en 1869. Son ouvrage Les fourmis de la Suisse lui vaut le
Prix Schläfli attribué par la Société helvétique des sciences naturelles (1872).
En 1873, il se rend à l’hôpital psychiatrique de district de Munich, fondé par Bernhard
von Gudden, médecin de Louis II de Bavière. En 1879, Il est nommé médecin assistant à
l’asile d’aliénés du Burghölzli à Zurich ; la même année, il en reprend la direction et
reçoit le titre de professeur ordinaire de psychiatrie.
Convaincu par un adepte de la Croix-Bleue, Jakob Bosshardt, il devient abstinent (1886)
et lutte infatigablement contre l’alcoolisme. En 1888, il fonde un centre de
désintoxication pour patients addicts à l’alcool à Ellikon an der Thur, aujourd’hui
clinique Forel. Il devient également le fondateur de la première loge de Bons-Templiers
en Suisse (1892). En 1888, il obtient que la psychiatrie devienne matière des examens
fédéraux de médecine. En 1894, il élabore un projet pour une loi suisse sur l’aliénation
(non promulguée), qui exerce des effets durables sur certaines législations cantonales ;
dans le canton de Vaud notamment, la législation en matière de psychiatrie emprunte ses
idées à l’eugénisme et ne recule pas devant la stérilisation forcée (1928). Il se
prononce pour l’euthanasie dans certains cas de maladies psychiques. Il est nommé
docteur honoris causa de philosophie de l’université de Zurich en 1896. Sa vision du
monde s’inscrit dans l’idéologie raciste de l’impérialisme européen.
En 1898, il s’engage dans la lutte contre l’alcoolisme, pour la question sociale, la
psychiatrie, le droit pénal, la science et le pacifisme. Parue en 1905, La question
sexuelle est rééditée de nombreuses fois. En 1916, il devient socialiste ; il apprend
l’espéranto, se fait le défenseur de la Société des Nations et adhère en 1920 à la
religion universelle du bahaïsme.
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Auguste_Forel
Trivia : Un portrait d’Auguste Forel figure sur les billets de 1 000 Francs de la 6e série (1976 – 2020)
4 : LUDWIG BINSWANGER

Ludwig Binswanger descend d’une famille de médecins : son grand-père (aussi nommé
Ludwig Binswanger) avait fondé en 1857 le « Sanatorium Bellevue » de Kreuzlingen et son oncle Otto
Binswanger (1852-1929) était professeur de psychiatrie à l’Université d’Iéna.
Après avoir rencontré la psychanalyse à travers l’équipe du Burghölzli à Zurich
dirigée par Eugen Bleuler, en 1897, par l’intermédiaire de Carl Gustav Jung, il
rencontre Sigmund Freud avec qui il gardera un lien et entretiendra une correspondance.
Il se détournera cependant de plus en plus de la psychanalyse pour créer la Daseinsanalyse inspirée essentiellement
de la phénoménologie d’Edmund Husserl et de Martin Heidegger.
Dans la phénoménologie, Binswanger trouve le moyen de pallier les difficultés
épistémologiques qu’il a cru déceler dans la psychanalyse freudienne, qui reste
selon lui prisonnière de l’homo natura. Chez
Heidegger, et plus particulièrement dans Sein und Zeit,
Binswanger trouve avec la notion d’« être-au-monde » le moyen de rompre avec la
scission sujet-objet, qu’il qualifie de « cancer de la psychiatrie » et qui selon
lui traverse encore l’œuvre de Freud.
Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Ludwig_Binswanger
3 : EUGEN BLEULER

Psychiatre suisse, né à Zurich, professeur de psychiatrie à l’université de sa
ville natale et directeur du célèbre hôpital psychiatrique du Burghölzli. Marqué par les
travaux de psycho-physiologie de Wundt et par les idées de Freud, qui lui furent
transmises par Jung, alors son assistant, Eugen Bleuler est surtout connu par sa mise en
question du concept nosologique de « démence précoce ».
Il crée à ce propos, dans son ouvrage sur la démence précoce (Dementia praecox oder
Gruppe der Schizophrenien, 1911), la notion de « groupe des schizophrénies »,
qui recouvre le cadre monolithique établi par Kraepelin, et il insiste sur les troubles
affectifs de la maladie et sur son aspect relationnel, caractérisé par le repli sur soi
ou « autisme », la Spaltung (fissure) — fondamentale dans l’activité
physique — et l’ambivalence. Mais peu à peu et sans doute par suite d’un
éloignement progressif par rapport à l’entourage freudien, Bleuler cesse de
privilégier cet aspect affectif et relationnel, ainsi qu’une certaine psychogenèse
de la schizophrénie, pour en revenir à une organogenèse de plus en plus stricte, les
signes « primaires » de l’affection se limitant alors à des troubles biologiques,
qui sont pourtant mineurs sur le plan clinique.
Source : http://www.universalis.fr/encyclopedie/eugen-bleuler/
2 : CARL GUSTAV JUNG

Carl Gustav Jung, psychiatre suisse, est né le
à Kesswil (canton de Thurgovie) et mort le
à Küsnacht (canton de Zurich).
Fondateur de la psychologie analytique. Son œuvre est liée à la psychanalyse de Sigmund
Freud dont il a été l’un des premiers défenseurs et dont il se sépara par la suite en
raison de divergences théoriques et personnelles.
Dans ses ouvrages, il mêle réflexions métapsychologiques et pratiques à propos de la
cure analytique. Jung a consacré sa vie à la pratique clinique ainsi qu’à l’élaboration
de théories psychologiques, mais a aussi exploré d’autres domaines des humanités :
depuis l’étude comparative des religions, la philosophie et la sociologie jusqu’à
la critique de l’art et de la littérature.
Carl Gustav Jung a été un pionnier de la psychologie des profondeurs : il a souligné le
lien existant entre la structure de la psyché (c’est-à-dire l’« âme », dans
le vocabulaire jungien) et ses productions et manifestations culturelles. Il a introduit
dans sa méthode des notions de sciences humaines puisées dans des champs de connaissance
aussi divers que l’anthropologie, l’alchimie, l’étude des rêves, la
mythologie et la religion, ce qui lui a permis d’appréhender la « réalité de l’âme ».
Si Jung n’a pas été le premier à étudier les rêves, ses contributions dans ce
domaine ont été déterminantes. On lui doit également, entre autres, les concepts d’« inconscient
collectif », d’« archétypes », d’« individuation », de « types
psychologiques », de « complexe », d’« imagination active », de « déterminisme
psychique » et de « synchronicité ».
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Carl_Gustav_Jung
1 : ALBERT HOFMANN

Albert Hofmann, né le
à Baden en Argovie et mort le
à Burg im Leimental dans le canton de Bâle-Campagne, était un chimiste suisse. Il est
notamment connu pour avoir découvert le LSD avec le professeur Arthur Stoll pour lequel
il était laborantin. Hofmann a reçu le titre de docteur honoris causa de l’Université
de Genève.
Dans sa jeunesse, il termina d’abord un apprentissage dans le commerce, puis
entreprit en 1925 des études de chimie à l’Université de Zurich et obtint son
doctorat quatre ans plus tard avec les honneurs. Intéressé également par la biologie et
la zoologie, il effectua des recherches sur la chitine, un des composants de l’exosquelette
des crustacés et des insectes. Il travailla ensuite pendant plus de quarante ans pour l’entreprise
Sandoz à Bâle, jusqu’à son départ en retraite en 1971. C’est en 1943 qu’il
découvrit les effets hallucinogènes du LSD.
Dans le cadre de recherches pharmaceutiques portant sur l’ergot de seigle et avec
pour objectif de développer un stimulant circulatoire, Hofmann synthétise en 1938
différents dérivés amidesde l’acide lysergique, parmi lesquels le diéthylamide
LSD-25 (le 25e de cette
série). Lors des tests, la substance provoque chez les animaux un état d’agitation
mais ne présente aucune propriété exploitable ou intéressante d’un point de vue
pharmaceutique, et elle n’est donc pas étudiée plus en détail. Néanmoins, en 1943,
Hofmann décide de produire à nouveau du LSD. Tandis qu’il travaille à son
laboratoire, il est soudainement pris d’un état d’agitation et de malaise
qui le conduit à interrompre son travail et à rentrer chez lui à vélo. Une fois rentré,
il a en fermant les yeux des visions intenses, kaléidoscopiques et colorées. L’expérience
dure environ deux heures. D’après ses dires, il aurait pu absorber une petite
quantité de substance en se frottant les yeux.
Hofmann a également effectué des recherches sur d’autres substances psychotropes
telles que la psilocybine, les champignons contenant de la psilocine (appelés aussi
teonanacatl ou champignons hallucinogènes), les graines de l’ipomée (contenant de
la LSA), l’ololiuqui, ainsi que les salvinorines, la sauge des devins et l’ayahuasca.
Il a aussi isolé et synthétisé les substances actives d’importantes plantes
médicinales afin d’en étudier les effets.
Tout au long de sa vie, Hofmann s’est prononcé en faveur d’une légalisation
des substances psychédéliques comme le LSD pour la recherche scientifique. Optimiste, il
a déclaré qu’un usage correct du LSD dans la culture populaire n’était qu’une
question de temps.
Il meurt à 102 ans à son domicile de Burg im Leimental, le 29 avril 20082. Son épouse est décédée en 2007.
Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Albert_Hofmann
Quels autres Suisses ajouteriez-vous ?
Proposez d’autres Suisses qui ont marqué l’histoire de la psychiatrie en laissant un commentaire ci-dessous.
JEAN PIAGET
Jean William Fritz Piaget, né le 9 août 1896 à Neuchâtel en Suisse et mort le 16 septembre 1980 à Genève, est un biologiste, psychologue, logicien et épistémologue suisse connu pour ses travaux en psychologie du développement et en épistémologie à travers ce qu’il a appelé l’épistémologie génétique (ou structuralisme génétique).
L’éclairage qu’il apporte sur l’« intelligence », comprise comme une forme spécifique de l’adaptation du vivant à son milieu, sur les stades d’évolution de celle-ci chez l’enfant et sa théorie de l’apprentissage exerceront une influence notable sur la pédagogie et les méthodes éducatives….
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Jean_Piaget
JEAN STEINAUER
J. STEINAUER n’est ni psychiatre i décédé. Il est journaliste …et pourtant il a marqué la pratique psychiatrique genevoise à travers une enquête très minutieuse qu’il a mené dans les années 80′ et qui a amené un tournant dans les pratiques de traitement intrahospitalière… découverte sans tarder “le fou du Rhône”
http://www.rolfhimmelberger.ch/wp-content/uploads/2012/02/Fou-du-Rhone.pdf
Biographie
Né le 22 mars 1946 à Fribourg, originaire d’Einsiedeln (SZ), Jean Steinauer a passé par l’Ecole supérieure de journalisme de Lille (France) et l’Institut de journalisme de l’Université de Fribourg avant de travailler à Genève et à Berne, de 1969 à 1984, comme rédacteur ou en indépendant, pour divers quotidiens et périodiques ainsi que pour la Télévision suisse romande (TSR). Spécialisé en politique suisse, particulièrement sur l’immigration, il a collaboré notamment au Journal du Valais pour des enquêtes ou dans des tâches d’encadrement de la rédaction. Après un séjour à Lille (1984-1995) marqué par la création d’une petite agence de presse, il s’est détaché progressivement du journalisme pour se consacrer à l’histoire et à l’écriture théâtrale. Il a publié une vingtaine d’ouvrages et réalisé des travaux de recherche, notamment, pour le Musée d’histoire du Valais.
Biographie
Emma Marie Rauschenbach appartient à une famille suisse alémanique d’industriels, propriétaires de la marque horlogère IWC Schaffhausen. Elle rencontre Carl Gustav Jung alors qu’elle était âgée de seize ans (ou quinze selon les sources). Le couple se marie le 14 février 1903, sept ans après leur rencontre et a cinq enfants : Agathe, Gret, Franz, Marianne et Helene.
Activités de recherche et éditoriales
Emma Jung est l’une des rares épouses de pionnier à s’intéresser à l’œuvre de son époux, tout en étant une thérapeute ayant sa sensibilité propre. Dès 1930, elle exerce comme analyste à Zurich, donne des conférences et publie deux ouvrages.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Emma_Jung