Le championnat des substances les plus dangereuses

Article réalisé par Santo Gentile, Kevin Moens et Gerard Calzada

À l’occasion du mois du sport du projet “Thématisons ensemble”, nous avons organisé le championnat des substances les plus dangereuses !

Le tirage au sort

Le tirage au sort a permis de confronter les 16 substances choisies et de créer les groupes pour les huitièmes de finale.

Des sondages lancés pendant le mois de juin 2017 ont permis à la communauté addictohug de voter les substances qu’ils croyaient les plus dangereuses.

Voici les résultats du tirage au sort réalisé par Santo Gentile, infirmier du Service d’addictologie :
GROUPE 1 : Cocaïne vs Poppers
GROUPE 2 : Amphétamines vs Crack
GROUPE 3 : Tabac vs Ecstasy
GROUPE 4 : Cannabis vs CBD
GROUPE 5 : Champignons hallucinogènes vs Alcool
GROUPE 6 : Solvants vs Héroïne
GROUPE 7 : Big Mac vs Khat
GROUPE 8 : LSD vs Calmants

Suivez-nous sur le blog et sur Facebook pour être informés des différents sondages qui permettront de classer ces substances quant à leur dangerosité.


Les huitièmes de finale

Résultats huitièmes de finale

135 réponses obtenues

GROUPE 1 : Cocaïne 80% vs Poppers 20%
GROUPE 2 : Amphétamines 20% vs Crack 80%
GROUPE 3 : Tabac 70% vs Ecstasy 30%
GROUPE 4 : Cannabis 64% vs CBD 36%
GROUPE 5 : Champignons hallucinogènes 13% vs Alcool 87%
GROUPE 6 : Solvants 44% vs Héroïne 56%
GROUPE 7 : Big Mac 70% vs Khat 30%
GROUPE 8 : LSD 34% vs Calmants 66%

Les quarts de finale

La cocaïne, le crack, le tabac, le cannabis, l’alcool, l’héroïne, le big mac et les calmants se sont affrontés aux quarts de finale du championnat de substances les plus dangereuses.

Résultats quarts de finale

114 réponses obtenues

QUARTS DE FINALE
GROUPE 1 : Cocaïne 17.5% vs Crack 82.5%
GROUPE 2 : Tabac 88.6% vs Cannabis 11.4%
GROUPE 3 : Alcool 56% vs Héroïne 44%
GROUPE 4 : Big Mac 36% vs Calmants 64%

PLACES 9 à 16
GROUPE 5 : Poppers 19% vs Amphétamines 81%
GROUPE 6 : Ecstasy 87% vs CBD 13%
GROUPE 7 : Champignons hallucinogènes 4.4% vs Solvants 95.6%
GROUPE 8 : Khat 28% vs LSD 72%

La demi-finale

Le Crack, le Tabac, l’Alcool et les Calmants se sont affrontés aux quarts de finale du championnat de substances les plus dangereuses.

Résultats demi-finale

DEMI-FINALES
GROUPE 1 : Crack 71% vs Tabac 29%
GROUPE 2 : Alcool 66% vs Calmants 34%

PLACES 5 à 8
Cocaïne 95% vs Cannabis 5%
Héroïne 85% vs Big Mac 15%

PLACES 9 à 12
Amphétamines 80% vs Ecstasy 20%
Solvants 80.5% vs LSD 19.5%

PLACES 13 à 16
Poppers 90% vs CBD 10%
Champignons hallucinogènes 41% vs Khat 59%

La finale

Le Crack et l’Alcool se sont affrontés aux quarts de finale du championnat de substances les plus dangereuses.

Résultats finale

FINALE : Crack 74% vs Alcool 26%

PLACES 3-4 : Tabac 74% vs Calmants 26%

PLACES 5-6 : Cocaïne 29% vs Héroïne 71%

PLACES 7-8 : Cannabis 42% vs Big Mac 58%

PLACES 9-10 : Amphétamines 37% vs Solvants 63%

PLACES 11-12 : Ecstasy 45% vs LSD 55%

PLACES 13-14 : Poppers 58% vs Khat 42%

PLACES 15-16 : CBD 42% vs Champignons halluninogènes 58%

Le classement

1 : CRACK

Le crack est un dérivé de la cocaïne obtenu par dilution et chauffage du chlorhydrate de cocaïne. Il se présente sous forme de cristaux, communément appelés “cailloux”, d’une couleur qui varie du noir mat au blanc en passant par le gris et le rose pâle. Son odeur, typique, s’apparente à celle de l’eau de javel. Le crack est principalement inhalé ou fumé. Son injection est rare.

EFFETS DU CRACK
Les effets sont essentiellement les mêmes que la cocaïne, à savoir une grande énergie, la stimulation des performances physiques et intellectuelles, une euphorie, une augmentation de la confiance en soi, la perte de la sensation de faim. En cas d’usage régulier, les effets sont suivis d’une période de « descente » où l’usager passe de l’euphorie à un état de grande fatigue souvent accompagné d’un état dépressif.

RISQUES DU CRACK
En plus des risques de la cocaïne (voir #6 Cocaine), c’est le mode d’administration qui induit une différence en termes d’effets indésirables par rapport à cette dernière. Le crack fumé ou inhalé entraîne des lésions des lèvres (cloques, fissures) provoquées par la chaleur de la fumée ainsi que des brûlures des doigts et des cheveux. L’injection de crack, du fait du bicarbonate de soude ou de l’ammoniaque, entraîne des inflammations cutanées et des abcès. Au niveau pulmonaire peu se développer un tableau particulier de pneumopathie interstitielle aiguë (« crack lung ») qui apparaît après inhalation de cocaïne sous forme de crack et qui associe, fièvre, hémoptysie, hypoxémie, et souvent insuffisance respiratoire.


2 : ALCOOL

L’alcool est ancré dans la culture helvétique: environ 80% des personnes âgées de 15 ans et plus boivent plus ou moins fréquemment de l’alcool. La structure chimique de l’alcool que l’on désigne maintenant par le terme générique d’alcool éthylique (éthanol, C2H5OH) n’a été découverte qu’au 17e siècle.

EFFETS DE L’ALCOOL
L’alcool passant immédiatement dans le sang, les premiers effets se manifestent très vite : sensation de chaleur, bien-être, détente, gaieté, besoin de parler. L’alcool a également une influence sur l’autoévaluation et peut augmenter l’estime de soi.

RISQUES DE L’ALCOOL
La mortalité liée à l’alcool est essentiellement due aux maladies cancéreuses, aux blessures, aux accidents et aux maladies du système digestif. Chez les adolescents et jeunes adultes, les décès liés à l’alcool sont surtout dus à des accidents et des blessures, chez les adultes d’âge moyen à des maladies du système digestif (en particulier la cirrhose du foie) et chez les personnes âgées au cancer. De nombreuses études montrent que le risque de cancer de la bouche, de la gorge et de l’œsophage ainsi que de cancer du sein progresse de manière significative à mesure qu’augmente la quantité consommée. À côté des nombreuses conséquences négatives pour la santé, il existe des indices montrant que, pour un adulte en bonne santé, une consommation faible de vin rouge (un à deux verres par jour) permet de faire baisser le risque de maladie et de décès pour les maladies coronariennes, les accidents vasculaires cérébraux et le diabète de type II, mais uniquement si cette consommation faible n’est pas interrompue par des épisodes d’ivresse ponctuelle.


3 : TABAC

Le tabac (nicotiana tabacum) est une plante de la famille des solanacées présente dans le monde entier. Il en existe un grand nombre de variétés qui sont transformées, en fonction du type des feuilles et des méthodes de fabrication, en tabacs blonds ou bruns. La nicotine, qui est déterminante pour les effets psychoactifs du tabac, se trouve dans les feuilles. C’est vers la fin du XVe siècle que les conquérants espagnols ont ramené d’Amérique du Sud des plants de tabac dans le sud de l’Europe. Jean Nicot, ambassadeur de France auprès de la Cour portugaise, a ensuite introduit cette plante en France, où on lui a donné, en son honneur, le nom botanique de «nicotiana tabacum». En Suisse, la culture et l’usage du tabac sont devenus courants dès la seconde moitié du XVIIe siècle. Cela fait seulement quarante ans que l’habitude socialement admise de fumer du tabac a été mise en cause et que les connaissances scientifiques relatives à sa nocivité ont commencé à s’imposer.

EFFETS DU TABAC
La nicotine déploie des effets psychoactifs au cerveau en libérant de nombreux neurotransmetteurs. Les effets sont, notamment, la stimulation, mais aussi l’apaisement ainsi que l’augmentation des perceptions et de la mémoire, l’apaisement des angoisses, du stress, de la douleur et la diminution de l’appétit. Parmi les réactions physiologiques à la nicotine, on connaît les effets sur le système cardiovasculaire qui conduisent à une accélération du pouls, une augmentation de la pression sanguine, une contraction du muscle cardiaque et à une diminution de l’irrigation des vaisseaux épidermiques et coronaires.

RISQUES DU TABAC
Les personnes qui fument encourent deux fois plus de risques de développer un cancer que celles qui ne fument pas. Chez celles qui fument beaucoup, ce risque est même multiplié par quatre. Des études scientifiques ont établi en outre une relation causale entre le tabagisme et les tumeurs de la bouche, du larynx, de l’estomac, du pancréas, de la vessie, des reins et du col de l’utérus.
Fumer des cigarettes constitue l’un des principaux facteurs de risque de maladies cardiovasculaires. Cela favorise en effet l’artériosclérose et endommage les vaisseaux sanguins. Lorsque les artères sont en mauvais état, un épaississement du sang dû au tabagisme accroît le risque d’occlusion vasculaire aiguë. Affections pulmonaires.
Le tabac provoque des inflammations des voies respiratoires (bronchites, pneumonies) et plus particulièrement un trouble obstructif chronique de la ventilation du poumon. Les modifications des vésicules pulmonaires et des vaisseaux capillaires des poumons conduisent aux symptômes couramment observés que sont la toux du fumeur et les expectorations; cela peut aller jusqu’à l’emphysème pulmonaire.
Il est prouvé que le tabagisme accroît la mortalité des fœtus et des nouveau-nés et que ces derniers ont un poids inférieur à la naissance. En outre, le risque de fausse couche est plus grand chez les femmes qui fument pendant la grossesse. La fertilité des fumeuses, de même que probablement la qualité du sperme des fumeurs, diminue.
En Suisse, environ 8000 décès sont attribués chaque année à la consommation de tabac.


4 : CALMANTS

Suite au développement de l’industrie chimique et pharmaceutique au 19e siècle, des produits synthétiques dérivés de l’acide barbiturique ont été fabriqués. Les barbituriques ont ensuite été développés et sont devenus un groupe de médicaments efficaces; ils ont été jusqu’au milieu du 20e siècle les somnifères les plus courants. Avec le temps, on a découvert que lors d’un usage prolongé, une dépendance peut s’installer. En 1957, on a réussi à synthétiser les benzodiazépines. Le terme de benzodiazépine désigne un groupe de substances chimiquement analogues, utilisées comme tranquillisants ou somnifères (hypnotiques). La différence entre ces deux types d’effets réside essentiellement dans la puissance de l’action chimique sur l’état de vigilance, allant de l’action calmante au sommeil profond. Ce que nous appelons les substances apparentées ne sont pas, d’un point de vue chimique, des benzodiazépines, mais produisent les mêmes effets que ces dernières. Il s’agit notamment du Zolpidem, du Zopiclone et du Zaléplone.

EFFETS DE CALMANTS
Les benzodiazépines et les substances apparentées ont pour effet de freiner le transfert des stimulations au niveau des neurotransmetteurs. Selon la substance, son dosage et sa durée d’action, elles produisent les effets suivants: réduction de l’anxiété, inducteur de sommeil, tranquillisant, relaxant musculaire, antiépileptique. Les benzodiazépines et les substances qui leur sont proches sont utilisées par exemple dans le traitement des angoisses, des tensions, des troubles du sommeil et lors de contractures musculaires.

RISQUES DE CALMANTS
L’utilisation à long terme peut entraîner des conséquences sociales et psychiques: désintérêt émotionnel, irritabilité, épuisement plus rapide, diminution des intérêts, problèmes relationnels,etc. Si des benzodiazépines sont prises sur le long terme, que ce soit à dosages faible ou élevés, le risque de devenir dépendant existe.


5 : HÉROÏNE

L’Héroïne ou diacétylmorphine est un opiacé synthétisé à partir de la morphine naturellement présente dans l’opium ( suc du pavot). L’héroïne est proche de substances produites naturellement par le corps, les endorphines. Le cerveau les produit en plusieurs occasions. L’héroïne, comme les endorphines, est un dépresseur du système nerveux central. Elle agit en “endormant” certaines fonctions du système nerveux. Elle ralentit, par exemple, la respiration. L’héroïne est surtout recherchée pour le bien-être psychique et physique qu’elle procure. En France, l’héroïne a été expérimentée par 1% des jeunes de 17 ans en 2014. Il y aurait 600 000 expérimentateurs d’héroïne en France. Elle est classée sur la liste des stupéfiants.

EFFETS DE L’HÉROÏNE
L’héroïne peut apaiser la douleur psychique (tristesse, angoisse) et la douleur physique (c’est un antalgique). En cas de dépendance, elle supprime les désagréments du manque, elle peut procurer une sensation de bien-être physique et psychique, euphoriser tout en restant lucide, donner un sentiment de confiance en soi, de calme, d’apaisement, désinhiber, créer une sensation de chaleur agréable.
L’héroïne, en remplaçant l’endorphine, génère un sentiment de bien-être et atténue douleur et anxiété lorsqu’elle est consommée avec modération. De plus grandes quantités entraînent le sommeil. De très fortes doses peuvent provoquer l’arrêt de fonctions vitales de l’organisme (circulation sanguine, respiration…).

RISQUES DE L’HÉROÏNE
La dépendance psychologique : Une consommation, même occasionnelle, peut entraîner une forte dépendance psychologique. Cette dépendance se manifeste par le besoin de consommer à nouveau le produit pour retrouver ses effets plaisants et apaisants.
La dépendance physique : À l’arrêt d’une consommation quotidienne, le corps manque d’héroïne et d’endorphines naturelles. En effet, l’héroïne ayant remplacé la production naturelle d’endorphines, le corps est en manque de celles-ci. À ce moment, l’usager est confronté à des manifestations physiques liées au manque. C’est ce qu’on appelle la dépendance physique. Les signes du manque sont de fortes douleurs dans les reins, une sensation de froid intense, un pouls élevé, éternuements, nez qui coule, yeux qui pleurent, maux de ventre, dérangements intestinaux, nausées, vomissements, angoisse, irritabilité, hypersensibilité a la douleur…
La surdose est la dose excessive et dangereuse, voire mortelle. Elle se traduit par une dépression respiratoire allant d’une faible diminution de la respiration à l’arrêt respiratoire, entraînant l’arrêt cardiaque et ensuite la mort.


6 : COCAÏNE

La cocaïne est extraite des feuilles du cocaïer, arbuste cultivé en Amérique du Sud. Elle se présente sous forme de poudre blanche (le chlorhydrate de cocaïne), de blocs de poudre compressée ou de pâte base de couleur jaune brune, aussi appelée basuco. Appellations : coke, poudre, blanche, C, CC, coco

EFFETS DE LA COCAÏNE
La cocaïne a une action stimulante sur les plans physique et mental. Les effets psychiques typiques sont les suivants: augmentation de l’activité, sentiments euphoriques, facilité à entrer en relation avec les autres et fantasme de toute-puissance. La cocaïne est en outre considérée comme un stimulant sexuel. Elle atténue les sensations de faim et de soif. En cas d’usage régulier, les effets sont suivis d’une période de « descente » où l’usager passe de l’euphorie à un état de grande fatigue souvent accompagné d’un état dépressif.

RISQUES DE LA COCAÏNE
Au niveau physique, la consommation de cocaïne provoque une augmentation de la glycémie et de la température corporelle, une accélération du rythme cardiaque et une augmentation de la pression artérielle. Les vaisseaux sanguins se rétrécissent et l’irrigation du cerveau peut être entravée. L’augmentation de la pression artérielle peut entraîner des hémorragies cérébrales. Des troubles du rythme cardiaque pouvant aller jusqu’à l’infarctus peuvent apparaître. Un arrêt respiratoire peut se produire. Des crampes évoquant une épilepsie peuvent survenir. Les personnes présentant des problèmes cardiovasculaires ou de l’hypertension sont particulièrement concernées par ces risques.
A doses élevées, elle peut provoquer des hallucinations, voire des épisodes psychotiques pouvant s’accompagner d’un vécu paranoïde (sentiment de persécution) et d’états d’angoisse.
Après un certain temps, le fait de sniffer de la cocaïne peut provoquer des lésions des muqueuses et la paroi nasale peut présenter des perforations. Lorsqu’on l’absorbe par voie orale, le tissu intestinal en souffre lui aussi. L’injection implique un risque élevé de transmission de maladies infectieuses, notamment du VIH et des divers types d’hépatites.


7 : BIG MAC

Le burger à 2 étages, avec 2 steaks, de la sauce (dont la recette était soi-disant secrète !), de la laitue, du fromage, des oignons et du pain aux graines de sésame était né. Il a tout de suite fait fureur ! Mais il a fallu attendre plus de 2 ans avant que la direction de McDonalds accepte de le mettre au menu de tous ces restaurants.

EFFETS DU BIG MAC
Le goût du Big Mac est standardisé dans le monde entier. En effet, l’objectif du Big Mac serait d’avoir la même saveur en France qu’au Japon ! N’est-ce pas contradictoire quand on sait que le goût dépend énormément de la culture ? Un Chinois n’a pas les mêmes attentes gustatives qu’un Mexicain ! Beaucoup accusent la sauce Big Mac d’être à l’origine de leur addiction au goût du burger.

RISQUES DU BIG MAC
Les additifs suivants sont dans le Big Mac :
propionate de calcium E282 (dérivé de l’acide propionique), E280 pouvant être cancérigène, acide lactique, E270 (peut être d’origine transgénique), benzoate de sodium, E211 (potentiellement cancérigène et allergène), E200 (interdits en agriculture bio), lécithines, E322 (non toxique, mais peut être transgénique).
Et bien sûr, si la consommation est très régulière, tous les troubles métaboliques menant à des maladies cardiovasculaires.


8 : CANNABIS

En tant que drogue psychoactive, le cannabis est consommé sous les formes suivantes: la marijuana (feuilles, sommités florales), le haschisch (résine sécrétée par les inflorescences, mélangée à des parties de la plante), l’huile de haschisch (liquide visqueux).
Le principal composant psychoactif est le delta-9 tétrahydrocannabinol (THC). Sous nos latitudes, la médecine populaire avait recours aux extraits de chanvre à des fins thérapeutiques dès le Moyen Âge et connaissait également les effets psychoactifs du cannabis.
De nombreuses cultures utilisent le cannabis dans le cadre de rituels ou pour s’enivrer.

EFFETS DU CANNABIS
Les effets du cannabis fumé se font sentir dans les 10 minutes. Le taux maximum de THC dans le sang est atteint au bout de 10 à 30 minutes et l’effet psychoactif dure de 2 à 3 heures.
Consommé par voie orale (p. ex. sous forme de biscuits), le cannabis produit ses effets plus tardivement (dans les 30 à 60 minutes). La durée des effets est de 3 à 5 heures et peut atteindre, selon la dose, jusqu’à 10 ou 12 heures. Les effets physiques à court terme sont les suivants : sécheresse de la bouche et de la gorge, dilatation des pupilles, yeux rouges, augmentation du rythme cardiaque, modification de la pression artérielle, détente musculaire, troubles de la locomotion et vertiges (en particulier en se levant), baisse de la température du corps (sensation de froid).
En cas de surdose on peut constater des problèmes circulatoires et des vomissements.
Effets psychiques à court terme sont la modification de l’état de conscience, perception exacerbée de la lumière et de la musique, une euphorie, un besoin irrépressible de parler et de rire, une détente agréable, un calme intérieur, légèreté, sensation de confort.
On observe également une modification de la perception du temps, allongement du temps de réaction, des troubles de l’attention, pensée fragmentaire, difficultés de concentration.

RISQUES DU CANNABIS
Le cannabis est en général fumé (mélangé ou non à du tabac), ce qui augmente le risque d’inflammation des voies respiratoires, d’essoufflement, de toux chronique et de bronchite. Le tabac qui lui est associé renforce aussi le risque de maladies cancéreuses.
Il ressort d’études neuropsychologiques que les forts consommateurs chroniques présentent des difficultés en matière de traitement des informations complexes, de mémorisation et de concentration.
Il n’est pas attesté que la consommation de cannabis induit ce que l’on appelle un « syndrome amotivationnel ». Des symptômes comme l’apathie et le repli sur soi des consommateurs chroniques seraient plutôt la conséquence d’une dépression préexistante et d’états d’ivresse répétés. Durant la phase d’ivresse, le THC peut cependant avoir un effet inhibiteur de la motivation. Par contre, il existe un lien entre usage du cannabis, psychoses et dépressions, surtout lorsque la consommation est fréquente et a commencé à un jeune âge.


9 : SOLVANTS

La plupart des produits chimiques qui peuvent servir de solvant, comme l’éthanol, le chloroforme, mais aussi les solvants à peinture, les solvants utilisés dans les colles et autres produits chimiques, peuvent être utilisés comme produits stupéfiants. Il en est de même pour les vapeurs de plastique.
Ces produits n’ont pas été conçus pour être des drogues, leur accès est facile : on les trouve partout à un bas prix.
Aussi constituent-ils, avec certains médicaments (également non conçus pour être des drogues, comme les tranquillisants ou les antidépresseurs), ce qu’on peut appeler « les drogues des pauvres », de ceux qui n’ont pas d’argent pour se procurer d’autres types de drogue.

EFFETS DES SOLVANTS
Ces substances gazeuses, ou s’évaporant facilement, possèdent deux propriétés qui vont les rendre stupéfiantes :
• Les propriétés de solvant vont perturber la membrane plasmique des cellules du corps, en particulier les neurones. La conduction des messages nerveux sera perturbée, parfois irrémédiablement (pour toujours), et la personne qui sniffe (inhale) aura des troubles de la conscience.
• Ces substances vont perturber les échanges gazeux au niveau des poumons. Les personnes qui sniffent vont s’asphyxier, ce qui provoquera des troubles de la conscience.

RISQUES DES SOLVANTS
Toutes ces substances seront également des poisons pour le foie. Inhalés en grande quantité, tous ces produits chimiques provoqueront une hépatite, pouvant être mortelle….


10 : AMPHÉTAMINES

Il s’agit d’une substance stimulante de la famille de Phényléthylamines soumise à la Loi sur les stupéfiants.
Connue par des noms courants comme « speed » « amphet », « dopant du travailleur » « pâte », elles peuvent prendre la forme de poudre jaunâtre avec une forte odeur chimique (speed), mais aussi la forme de cristaux (méthamphétamine), ou la formes de cachets (Yaba).
Utilisés en voie nasale, orale, intraveineuse ou inhalation, la durée de l’effet est d’environ 6 à 12 heures (hormis pour les méthamphétamines qui sont plus difficiles d’éliminer et avec lesquelles l’effet peut se prolonger au-delà de 24 heures).

EFFETS DES AMPHÉTAMINES
Les amphétamines ont des effets euphorisants et stimulants. Connues pour augmenter la vigilance, diminuer la fatigue et le besoin de sommeil, elles augmentent la capacité de concentration et la capacité de travail. De plus, elles font disparaître la sensation de faim et augmentent la confiance en soi.

RISQUES DES AMPHÉTAMINES
Les effets recherchés sont suivis rapidement d’une « descente » ou phase d’abattement caractérisée par un état de fatigue, d’irritabilité, de dépression et d’angoisse. A niveau somatique, les amphétamines accélèrent le rythme cardiaque, la tension artériel (risque d’hémorragies) et le rythme cardiaque. De plus, elles peuvent aggraver une hypertension en raison de leur action vasoconstrictrice.
Les doses élevées peuvent favoriser le déclanchement des symptômes psychotiques.
Etant donné que les amphétamines augmentent la température du corps, le risque d’hyperthermie est important, surtout dans des contextes festifs (endroits surpeuplés et mal ventilés).


11 : LSD

Le LSD est le nom générique donné à un alcaloïde semi-synthétique dérivé de l’acide lysergique, obtenu à partir de l’ergot de seigle : le L. S. D. 25 (acide lysergique diéthylamide), mis au point en 1938.
C’est un hallucinogène puissant, dont la consommation est appelée un trip (ou voyage).
En France, le LSD a été expérimenté par 1,3% des jeunes de 17 ans en 2011.Il est classé comme stupéfiant.

EFFETS DU LSD
Les effets des produits dépendent non seulement de la dose, de la fréquence d’usage et du mode de consommation, mais également des caractéristiques de chaque individu et du contexte. Le LSD est la substance connue pour être la plus puissante des hallucinogènes : 25 micros grammes suffisent à entraîner des effets psychotropes qui durent entre 5 et 12 heures. Les premiers effets apparaissent entre une demi-heure et une heure après l’absorption (cela dépend du poids, de la taille, de l’âge, du lieu, de l’ambiance,…).

RISQUES DU LSD
Le LSD peut déclencher un problème psychologique ou psychiatrique durable : dépression, insomnie, paranoïa, manque de motivation, psychose… La prise unique, ou répétée peut déclencher une HPPD (Syndrome D’Hallucination Persistant) , les symptômes sont : Halos entourant les objets, illusion de mouvement dans un cadre statique, traînée lumineuse derrière les objets en mouvements. Ce syndrome reste cependant plutôt rare, ou non gênante pour la plupart des utilisateurs, il n’y a pas de traitement à part l’abstinence de produits psychotropes hallucinogènes.


12 : ECSTASY

Il s’agit d’une substance stimulante, plutôt entactogène et peu halucinogène, dont le principe active est le MDMA (3,4-méthylène-dioxy-méthamphétamine). L’ecstasy est soumis à la Loi sur les stupéfiants.
L’ecstasy-MDMA peut prendre plusieurs formes : de cachets de taille et de couleur variables (dont le nom du motif sert à nommer l’ecstasy : Mercedes, Playboy, etc.), de la poudre, des gélules, ou encore de cristaux translucides, dont la couleur varie du blanc au brun en passant par le rose. L’ecstasy est principalement ingéré, mais il est aussi sniffé ou, plus rarement, le fumé ou l’injecté.

EFFETS DE L’ECSTASY
L’ecstasy ingéré débute son effet au moins 30 minutes après l’ingestion et les effets durent entre 3 et 5 heures. Avec les autres modes d’administration, les effets sont pratiquement immédiats.
L’effet recherché est l’augmentation de l’humeur ainsi que l’empathie, la désinhibition, la sensation d’énergie, l’exacerbation des sens et la sensation de bonheur et d’euphorie.

RISQUES DE L’ECSTASY
À court terme, l’organisme s’accélère : la tension artérielle, le rythme cardiaque, la température corporelle. Les pupilles se dilatent et les mâchoires se contractent. Les vomissent, la bouche sèche et les maux de tête peuvent apparaitre.
À long terme, en cas d’usage répété, la personne concernée peut amaigrir, se sentir fable, irritable, avoir des difficultés à dormir et se sentir anxieuse. Le risque de dépendance s’installe. La MDMA serait hépatotoxique.
Les effets recherchés sont suivis rapidement d’une « descente » ou phase d’abattement caractérisée par un état de fatigue, d’irritabilité, de dépression et d’angoisse.


13: POPPERS

Il s’agit d’un perturbateur qui n’est pas soumis à la Loi sur les stupéfiants. Connu par des noms courants comme « jungle », « explosive », « rush », « rave », « hardware », etc., ces dérivés nitrés s’utilisent de façon récréative en reniflant directement les vapeurs avec le nez au–dessus de la fiole. Les effets des poppers sont immédiats (quelques secondes) et ne durent pas plus de 2 minutes.

EFFETS DES POPPERS
Les poppers ont des effets euphorisants, désinhibants et aphrodisiaques. Utilisés surtout dans les relations sexuelles, les poppers exacerbent la sensualité, augmentent la durée de l’érection, amplifient les sensations orgasmiques, retardent l’éjaculation et favorisent la pénétration annale (détend les muscles lisses).

RISQUES DES POPPERS
Les poppers peuvent provoquer des vertiges, des maux de tête et des augmentations de la pression interne de l’œil. L’intolérance à la lumière, la vision colorée et la baisse de l’acuité visuelle peuvent apparaitre jusqu’à après 3 jours de sa prise. Enfin, les vapeurs des poppers peuvent détériorer la muqueuse nasale en créant de l’inflammation et des croûtes jaunâtres appelées « poppers dermatitis ».


14 : KHAT

Le khat est un arbuste cultivé en Afrique de l’Est et au sud de la péninsule arabique (au Yémen principalement). Les feuilles ont un goût astringent et une odeur aromatique. La mastication des feuilles colore les dents en brun et la langue en vert. Les feuilles de khat contiennent trois principes actifs dont le plus puissant est la cathinone. La structure chimique de la cathinone ressemble beaucoup à celle des amphétamines.

EFFETS DU KHAT
Le khat est un stimulant qui soulage la fatigue et la faim. Il procure une sensation de bien-être (euphorie), il renforce la vigilance, l’énergie et l’estime de soi. Il facilite la communication.
Ces effets peuvent durer jusqu’à 24 heures.

RISQUES DU KHAT
Paranoïa, idées suicidaires, accès de violence, hémorragies cérébrales, infarctus, œdème pulmonaire, insomnie, troubles de la sexualité, dénutrition, augmentation des risques de cancer de la bouche et de la gorge.
Les effets recherchés sont suivis rapidement d’une « descente » ou phase d’abattement caractérisée par un état de fatigue, d’irritabilité, de dépression et d’angoisse.
A niveau somatique, les amphétamines accélèrent le rythme cardiaque, la tension artériel (risque d’hémorragies) et le rythme cardiaque. De plus, elles peuvent aggraver une hypertension en raison de leur action vasoconstrictrice. Les doses élevées peuvent favoriser le déclanchement des symptômes psychotiques.
Etant donné que les amphétamines augmentent la température du corps, le risque d’hyperthermie est important, surtout dans des contextes festifs (endroits surpeuplés et mal ventilés).

15 : CHAMPIGNONS HALLUCINOGÈNES

Les Champignons hallucinogènes dont les psilocybes sont des champignons appartenant à la division des basidiomycètes, à l’ordre des Agaricales et à la famille des Strophariacées. Ils sont particulièrement connus pour regrouper plusieurs espèces dont certaines sont hallucinogènes de par leur teneur en psilocine et en psilocybine.
Certaines variétés de champignons magiques produisent des truffes magiques ou sclérotes ou pierre philosophale qui sont également consommées pour leur psilocine/psilocybine.
Les champignons hallucinogènes sont parmi les produits illicites les plus consommés par les moins de 30 ans après le cannabis.
Ils sont classés sur la liste des stupéfiants.

EFFETS DES CHAMPIGNONS HALLUCINOGÈNES
En moyenne, les premiers effets commencent à se faire sentir environ 30 minutes après l’ingestion, mais il peut arriver qu’ils mettent plus d’une heure et demie à survenir. Le « palier » commence en moyenne 30 minutes après, et dure de 2 à 3 heures. Les derniers effets peuvent se faire sentir jusqu’à 6 ou 7 heures après l’ingestion voire 24 heures.
Les effets des truffes magiques sont les mêmes que les champignons. La plupart des usagers comparent les effets des champignons hallucinogènes à ceux du LSD. Les champignons hallucinogènes peuvent procurer des sensations de l’ordre du développement personnel comme une meilleure compréhension de soi-même, un aiguisement des sens, une sensation de liberté et d’harmonie voire des révélations mystiques. Ils peuvent procurer également introspection, désinhibition, euphorie, fou rare, réémergence des souvenirs oubliés (pour le meilleur ou pour le pire), hallucinations visuelles et sonores.

RISQUES DES CHAMPIGNONS HALLUCINOGÈNES
Nausées, vomissements, ralentissement du rythme cardiaque, hypotension artérielle, hyperthermie, sudation excessive, dilatation des pupilles (mydriase), tremblements, éruptions cutanées, dépersonnalisations, déréalisations, peurs, angoisse, tristesse, voire paranoïa ,état confusionnel ,bouffées délirantes aiguës.
Le bad trip est une mauvaise expérience due à la consommation de champignon qui peut se produire au début comme au milieu du trip. Il peut se produire avec tous les hallucinogènes. Il peut être léger et de courte durée, comme extrêmement puissant avec des crises d’angoisses, des révélations effroyables, des hallucinations terrifiantes…. En général le bad trip cesse avec l’arrêt de la substance, mais il peut engendre un vrai traumatisme avec des angoisses incontrôlables, des phobies, un état confusionnel, des bouffées délirantes, qui peuvent être irréversibles. On parle alors de « syndrome post-hallucinatoire persistant ». Les benzodiazépines permettent d’écourter le trip si cela se passe mal.


16 : CBD

Le CBD est l’abréviation de cannabidiol qui est l’un des environ 80 cannabinoïdes contenus dans le cannabis. Après le tétrahydrocannabinol (THC), principal responsable de l’effet psychotrope du cannabis, le CBD est, en termes de concentration, le deuxième cannabinoïde le plus présent dans cette plante. Toutefois, contrairement au THC, il ne produit pas d’effet psychotrope.
Le CBD n’est pas soumis à la loi sur les stupéfiants en Suisse mais il ne peut cependant être proposé comme médicament, ni comme liquide pour la e-cigarette.

EFFETS DU CBD
Le CBD ne procure donc pas de sentiment d’ivresse («high»). Il a été décrit une sensation de légère détente mais celle-ci pourrait également être due à la teneur résiduelle de THC, susceptible de produire un tel effet sur les personnes non habituées à la consommation régulière de cannabis.
En général, les propriétés thérapeutiques de cette molécule ont encore peu été étudiées.
On cite toutefois des effets antioxydants, antiinflammatoires, antiépileptiques, anti-vomitifs, anxiolytiques, antidépressifs et antipsychotiques.

RISQUES DU CBD
Les risques de la consommation de CBD sont mal connus.
Lorsqu’on fume du cannabis à faible teneur en THC mélangé à du tabac, on s’expose à un risque de dépendance à la nicotine et aux conséquences nocives de la fumée du tabac (maladies cancéreuses, cardiovasculaires et pulmonaires).
Il serait déconseillé de consommer du CBD durant la grossesse, car cette substance est susceptible de réduire la fonction protectrice du placenta et de modifier ses propriétés.

Sources

Crack
http://www.drogues-info-service.fr/Tout-savoir-sur-les-drogues/Le-dico-des-drogues/Crack
http://www.em-consulte.com/rmr/article/300134

Alcool
http://shop.addictionsuisse.ch/download/a6a4dfec97839d4b8fc368bb58c9e2f2d7307276.pdf

Tabac
http://www.suchtschweiz.ch/fileadmin/user_upload/DocUpload/Focus_Tabac.pdf
http://www.addictionsuisse.ch/faits-et-chiffres/tabac/effets-et-risques/effets-immediats/

Calmants
http://www.addictionsuisse.ch/faits-et-chiffres/medicaments/

Héroïne
https://psychoactif.org/psychowiki/index.php?title=H%C3%A9ro%C3%AFne,_effets,_risques,_t%C3%A9moignages

Cocaïne
http://www.drogues-info-service.fr/Tout-savoir-sur-les-drogues/Le-dico-des-drogues/Cocaine
http://www.addictionsuisse.ch/faits-et-chiffres/cocaine/effets-et-risques/

Big Mac
https://www.consoglobe.com/substances-cache-big-mac-cg

Cannabis
http://shop.addictionsuisse.ch/download/6f8c28259c792ecfba83ce6fc4a11264959a5d0c.pdf

Solvants
https://fr.vikidia.org/wiki/Solvant_(drogue)

Amphétamines
https://psychoactif.org/psychowiki/index.php?title=Amph%C3%A9tamine-M%C3%A9thamph%C3%A9tamine,_effets,_risques,_t%C3%A9moignages
https://www.praxis-suchtmedizin.ch/fosumos/index.php/fr/drogues-de-synthese/amphetamines

LSD
https://psychoactif.org/psychowiki/index.php?title=LSD,_effets,_risques,_t%C3%A9moignages

Ecstasy
https://psychoactif.org/psychowiki/index.php?title=Ecstasy-MDMA,_effets,_risques,_témoignages

Poppers
https://psychoactif.org/psychowiki/index.php?title=Poppers,_effets,_risques,_t%C3%A9moignages
https://www.praxis-suchtmedizin.ch/fosumos/index.php/fr/drogues-de-synthese/poppers

Khat
http://www.drogues-info-service.fr/Tout-savoir-sur-les-drogues/Le-dico-des-drogues/Khat#.WVJdcrdf270

Champignons hallucinogènes
https://psychoactif.org/psychowiki/index.php?title=Psilocybe,_effets,_risques,_t%C3%A9moignages

CBD
http://www.addictionsuisse.ch/fileadmin/user_upload/DocUpload/170425_Factsheet_CBD_F.pdf
https://www.praxis-suchtmedizin.ch/fosumos/index.php/fr/31-fosumos/allgemein/486-home-news-f